Dans l’atelier, le maître murmure : « Il viendra un jour où votre estampe vous laissera insatisfaits. Vous la contemplerez, la corrigerez et la détruirez sans pouvoir évacuer ce lourd sentiment de vide. Votre art est vivant. Il doit être nourri. Maîtriser le trait de la mer et des montagnes ne vous suffira plus. Sous vos doigts, votre pinceau formera alors des dessins jusque-là inconnus. Des ombrelles, des lanternes. Peut-être des cerfs-volants. Et tout cela est pour le mieux. Mais… (et il prononce ces mots avec une gravité inédite) Mais prenez garde aux Yokai”.

En début de partie, Kanagawa Yokai vous laisse désormais le choix des sujets de vos estampes. Ombrelles, cerfs-volants et lanternes constituent trois nouveaux sujets d’étude que votre maître pourra vous enseigner. Lors de la mise en place de la partie, vous choisirez désormais de jouer avec deux familles de cartes du jeu de base et deux familles issues de l’extension. Les parties deviennent donc plus variées, plus stratégiques. Il vous faut en effet désormais adapter vos choix aux nouveaux diplômes pour espérer l’emporter. Quant aux estampes, elles sont plus magnifiques que jamais sublimées par les 54 nouvelles cartes du jeu.
Parmi ces nouvelles cartes qui vous invitent à peindre ombrelles, cerfs-volants et lanternes, plusieurs vous obligent désormais à ajouter un jeton Yokai à votre atelier. Présents au nombre de 3 dans le jeu, les Yokai sont des esprits malins et farceurs qui ont pour but de vous déranger pendant votre travail. Ils déconcentrent l’artiste et pénalisent le joueur en lui infligeant un malus s’il en possède en fin de partie. Il est heureusement possible de les transmettre à d’autres joueurs si vous suivez les bons enseignements ou obtenez les bons diplômes. En fin de partie, vous perdrez 1 point si vous possédez encore un jeton Yokai, 4 points si vous en avez deux, et 9 points si vous avez les trois jetons. La présence des Yokai ne sera pas toujours maléfique, toutefois, car un diplôme saura récompenser le joueur qui possède les 3 jetons Yokai en cours de jeu. À lui de faire en sorte, ensuite, de se débarrasser des esprits malins avant la fin de la partie.

Un jeu de collection poétique et inspiré de Charles Chevallier et Bruno Cathala.